750 grammes
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A boire et à manger
1 novembre 2006

Ce n'est qu'un au revoaaarrr (hips)!

2006_1025fleurs0006La veille au soir avant notre déménagement, nous avons participé pour la dernière fois au cercle normand. Ce coup-ci, après Benoît, Gildas et moi, c'était au tour de Pierre de nous accueillir. Aidé de sa mère, ils nous offrirent un beau repas qui accompagna les vins avec bonheur.

Pour la mise en bouche, nous démarrons avec un vin mystérieux puisqu'il a été versé dans2006_1025fleurs0012 des verres noirs. Résultat: le vin parait noir, lui aussi, même s'il est blanc ;o) Apparemment, il est effervescent: on voit des bulles apparaître à la surface, et il gazouille légèrement en bouche. Au niveau du nez, c'est un poil muscaté avec des notes de rose, de pêche et de pomelos rose. En bouche, c'est donc pétillant, mais en douceur. La bulle est fine et n'agresse pas le palais. Il y a peu ou pas de sucre résiduel, car nous n'avons pas de sensation de sucrosité en bouche. Finale joliment astringente sur des notes d'agrume. Un vin sans prétention mais agréable. Nous partons sur de la clairette souvent muscatée. Perdu! C'est un peu plus bas: c'est un frizzant de muscat élaboré dans les alpes de Haute Provence par les Distilleries de Provence. Il répond au nom étonnant de Bau.

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En guise de mise en bouche "alimentaire", Pierre nous sert une émulsion de morilles cueillies quelques jours plus tôt. C'est léger, onctueux et gourmand à la fois. Miam!

2006_1025fleurs0017Deuxième vin: la robe est jaune pâle. Le nez est assez friand sur le beurre,  la noisette , et la pomme . L'attaque en bouche est ronde fraîche, pas très intense. Puis le vin montre son vrai visage, gagne en puissance et en densité (avec de la mâche signant un terroir calcaire et une belle amertume) mais aussi en palette aromatique,  pour exploser en finale à l'égal de beaux crus bourguignons. Etonnant! Nous partons tous en Bourgogne. Je suggère Rully ou quelque chose du genre. C'est bien Rully. Et fait par un des grands vinificateurs de Bourgogne: Aubert de Villaine himself! C'est un Rully Les Saint-Jacques 2002. 2006_1025fleurs0018

Troisième vin: robe or pâle. Nez sur le coing, les épices, la pomme et la poire confites (Chenin! dit Benoît). La bouche est concentrée, riche, avec de la mâche et des arômes puissants. Finale à l'avenant, un peu chaude et alcooleuse (le bébé fait 14° tout de même). C'est bien un chenin, en vendanges tardives vinifié en sec. C'est la Roche des Rochelles 2004 de Yannick Lebreton.

2006_1025fleurs0019Quatrième vin: robe un peu plus dorée. Nez puissant sur la noisette grillée et les fruits exotiques (mangue) un peu confits. On pourrait s'attendre à un vin liquoreux et un peu "chaud". Du tout! La bouche est ronde, fraîche, avec une belle opulence (du gras!), mais sans la moindre trace de sucre. Très bel équilbre et jolie finale, riche. Quand je lui reproche tout de même un élevage appuyé, Benoît (qui a apporté la bouteille) me dit que c'est un reproche que l'on a fait régulièrement à ce producteur, mais qu'il s'est calmé ces dernières années. Ce fut l'indice qui me permit de retrouver le producteur (Charles Hours) et la cuvée (Cuvée Marie), mais tout de même pas le millésime (fo pas déc'). C'est un 2001.

Cinquième vin: robe d'un beau doré. Nez opulent sur la pomme et le coing bien mûrs, le citron confit, le beurre noisette et le praliné. Chenin! Bouche riche, puissante, grasse, avec  et une matière confite. L'ensemble est néanmoins équilibrée par une acidité tranchante et une belle amertume. Longue finale avec beaucoup de persistance. Benoît a reconnu cette cuvée "too much" pour certains (mais pas pour moi): Rémus Plus 2002 du Domaine de la Taille aux Loups. Bravo!

Pour accompagner ces quelques vins, il y avait des rillettes de la terre et de la mer, toutes deux très bonnes :o)

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Nous sommes ensuite passés aux sérieuses: LE ROUGE!

2006_1025fleurs0021Sixième vin: robe rubis évoluée. Nez sur la terre humide, la rouille, la rose fanée et ... le poivron vert (apparemment un petit problème de maturité à la cueillette). La bouche est usée, l'acidité très marquée. Boooof. Olivier suggère un 1988. C'en est bien un, du château Guibot la Fourvieille. 2006_1025fleurs0023

Septième vin: robe rouge sombre opaque. Nez sur les fruits noirs un peu confiturés. Bouche ample, mûre avec une apparition assez brutale des tannins en milieu de bouche et une persistance de ceux-ci en finale, avec une impression de verdeur. Nous ne sommes pas vraiment surpris d'apprendre que c'est un Madiran: clos Basté 2000.

2006_1025fleurs0025Huitième vin: robe rouge sombre un poil évoluée. Nez exubérant sur les épices, la cannelle, le santal et les fruits compotés. Y a du chêne américain, là-dedans?... Oui. C'est espagnol? Oui. Rioja? Non. Bon, on goûte, tout de même... L'attaque ronde et ample du départ est belle, mais très vite des tannins assez durs arrivent là dessus et gâchent la fête. Il n'y a effectivement pas que du tempranillo, dans ce vin (qui donne des vins assez souples NDLR). Il y a aussi du cabernet sauvignon et du mourvèdre. C'est un jumilla 2002 de la Casa de la Ermita. J'avais préféré de très loin le petit verdot du même producteur qu'avait amené Gildas chez Benoït...2006_1025fleurs0029

Neuvième vin: robe rubis translucide très évoluée. Nez sur l'humus, le champignon de Paris, la fraise cuite et  les épices, avec une acidité perceptible.  La bouche est assez fluide, légère, avec une acidité assez marquée qui persiste jusqu'en finale. Je ne suis pas surpris d'apprendre que c'est un Cahors. Ils gardent souvent une acidité assez forte en vieillissant: c'est un Clos de Gamot 1986. Je suis tout de même assez déçu. On m'avait dit que les vins de ce domaine gagnaient à vieillir. Pas vraiment convaincu...

2006_1025fleurs0030Dixième vin: robe entre le rubis et le tuilé. Nez sur des notes d'évolution, les épices et les fruits compotés. La bouche est souple mais d'une légèreté insoutenable. L'on ressent d'autant plus l'acidité du vin un peu trop soutenue à mon goût. pas trop aimé, quoi. C'est un pinot noir 2001 de la maison Mongeard Mugneret. Très surpris du vieillissement aussi précoce de ce vin... 2006_1025fleurs0032

Onzième vin: robe pourpre avec quelques reflets d'évolution. Nez assez exubérant sur les fruits murs, les épices et la fumée. Bouche sphérique, fraîche, bien mûre, aux tannins véloutés et élégants. Très belle matière. Finale longue et assez persistante. De loin le plus beau rouge jusqu'ici! Ca peut: c'est un Haut-Brion 2001 ;o) Merci, Pierre!

2006_1025fleurs0033Douzième vin: robe très sombre, opaque. Nez puissant sur les épices, la violette, les fruits noirs et des notes de torréfaction. La bouche est charnue, puissante, concentrée, épicée, avec des tannins parfaitement fondus. On sent une acidité assez puissante, mais elle est intégrée dans la matière. Grande et belle finale. Comme indice, je signale que c'est un vin emblématique de LPV. Benoît pense de suite à un vin de Robert: gagné! C'est une Sylvie 2002 de Terre Inconnue (100% syrah).

Avec les vins rouges, nous avons pu apprécier une tourte aux champignons des bois. Délicieuse!

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2006_1025fleurs0038Avec un vieux comté, Pierre nous propose un vin approprié: la robe est dorée, le nez est sur la noix, le café et la pomme séchée. La bouche conjugue ampleur et tension, avec une fin de bouche très sèche, grande intensité aromatique et longue finale. Bon vin dans son genre! C'est un Côtes du Jura 1996 de chez Berthet-Bondet.

Il restait le dessert avec le vin qui va avec le...

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Quatorzième vin: robe dorée intense. Superbe nez sur la fleur d'oranger, le miel, la pêche, les fruits confits et un chouïa de thérébentine. La bouche est ample, grasse, d'une belle intensité aromatique sur des notes de pêche au sirop.  Le sucre ne se fait pas sentir car équilibré par une bonne acidité. Belle finale dans tous les sens du terme car c'est le dernier vin de la soirée. J'avoue que ces arômes de pêche me déroutent quant à l'origine de celui-ci. C'est en fait un monbazillac: la cuvée Madame 2003 du château Tirecul la Gravière. Ce n'est certainement pas le millésime le plus représentatif du domaine (plus de passerillage que de botrytis), mais il montre néanmoins le grand savoir faire des Bilancini.

Eh bien voilà, c'était vraiment la "der des der" pour Olivier et moi. Je suis vraiment content de toutes les dégustations que l'on a pu faire ensemble depuis presque un an: ce fut de beaux moments d'échanges. Je sais déjà que les membres restant continueront à se voir, et je m'en réjouis. Nous, nous nous rejoignons le cercle LPV Aquitaine avec qui nous avons déjà passé de beaux moments.

Commentaires
W
Bonne continuation dans cet opulent Sud-Ouest où, j'en suis certain, les autochtones vous feront bon accueil!<br /> <br /> Amitiés<br /> Alain
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G
vous avez du finir saouls comme des cochons :)<br /> hey j'ai reconnu le chateau haut brion que je n'ai bu qu'une seule fois dans ma vie, snif hips !
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M
Je ne les connais pas tous, mais le Remus, je ne le trouve pas non plus too much...
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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