Superbe repas / dégustation!

16 septembre 2006

Nous n'en finissons plus de quitter le cercle normand: après un repas il y a peu chez Benoit, voilà que nous en faisons un à la maison. Une occasion de mettre les petits plats dans les grands. Au programme: belle cuisine et grands vins! C'est parti!

D'abord quelques vins pour la mise en bouche...

Clairette de Bellegarde 2004, Terre des Chardons : robe dorée. Nez sur le beurre, la noisette, les agrumes et l’amande douce. Bouche toute en rondeur avec une belle intensité aromatique. Le tout est équilibré par une fine acidité. Minéralité bien présente en fin de bouche. Joli vin.

Le chemin de Martin 2003, Cave Anne de Joyeuse (100% chardonnay) : robe d’un doré intense. Nez confit avec des notes de praliné, d’abricot, de pâte d’amande et de beurre noisette. Bouche ronde, sensuelle, avec une belle fraîcheur. Fin de bouche légèrement amère, sans que ce soit un défaut. Un bel équilibre pour un chardonnay languedocien de 2003 ! J’aime bien!

Arrive alors la mosaïque de saumon, seiche & wasabi

Ce plat est accompagné par

Sylvaner Schwartzberg 1999, Eric Rominger : robe pâle aux reflets argentés. Le nez est marqué par la pierre et la fumée. La bouche est de bonne ampleur, tendue, minérale. La finale finit peut-être un peu sèchement. Néanmoins, ce vin que la plupart des convives ont placé en Chablis ou en Riesling montre qu'un sylvaner n'est pas forcément le vin honteux de l'alsace à boire dans les deux ans...

Caillou blanc 2004, Château Talbot : robe jaune pâle. Nez sur le citron confit, la pêche blanche, la vanille et les épices. Bouche riche, assez grasse, finement acidulée. Belle persistance. Beau vin que je préfère tout de même avec quelques années de plus (il gagne en complexité).

Givry Champ Nalot 2002, Domaine Parize : robe or pale. Nez sur les fleurs blanches, la poire mûre et la caillasse chaude. Bouche ample, de belle densité, avec une tension minérale. Finale assez longue. Beau vin !

Puis sont servies les crevettes croustillantes au jambon cru & basilic avec deux vins:

Muscadet 1993, Chasseloir de Saint Fiacre : robe d’un beau doré. Nez sur la frangipane, la brioche toastée, l’abricot bien mûr. Bouche ronde, grasse, friande avec une minéralité sous-jacente. Belle longueur. Personne ne l’a placé en Muscadet tellement il transcende les normes de l’appellation ;-)

Corton grand cru blanc 1999, Chandon de Briailles : robe dorée. Nez sur la noisette, la beurre, la pomme et des notes minérales. Bouche imposante, dense, avec un superbe équilibre qui impose le respect. La fin de bouche est marquée par des notes crayeuses qui signent le terroir. Très beau vin !

Nous passons aux rouges pour accompagner un rôti de boeuf au foie gras et aux cèpes

Bergerac 2002 cuvée "Cent pour 100" , Château Moulin Caresse : robe rouge sombre, presque opaque. Nez sur les fruits noirs confits. Bouche ronde, fraîche, d’un bel équilibre. Jolie finale. Beau vin !

Croix de Mission 2004, Domaine des Rochelles : Robe rouge sombre. Nez très fruité : cassis, framboise, myrtille. Bouche pulpeuse, fraîche avec des notes épicées. Belle longueur. Encore un beau vin !

Chateau Cabannieux 1996 (graves) : robe grenat sombre avec des reflets d’évolution. Nez acidulé sur le bourgeon de cassis et des notes animales. La bouche est toute en rondeur , de densité moyenne, avec des tannins bien fondus. Bonne finale. Bien !

Chateau Haut Brion 1997 : robe rouge sombre. Nez envoûtant sur les fruits noirs, le havane et de légères notes fumées. En bouche, l’équilibre et la plénitude dominent : fraîcheur, équilibre, soyeux des tannins. Finale de belle intensité sur des notes de pierre fumée. Top slurp !

Château Mouton Rotschild 1982 : robe sombre, opaque, sans trace d’évolution. Superbe nez sur le cassis, la truffe, le cuir et le moka, avec une fraîcheur mentholée . La bouche est d’une grande densité, mûre, complexe, avec des tannins veloutés et racés. L’ensemble est d’une tension et d’une fraîcheur impressionnantes. Grande finale quasi interminable.
Waohh !

Sérieusement, on ne peut pas boire d’autre rouge après ça …

Surtout qu'arrive une tarte moelleuse aux pommes caramélisée, noix & pistaches

Vouvray Clos du Bourg 2005 « premières tries », domaine Huet : robe or pâle. Nez sur la poire, le caramel et les fruits confits. Bouche ample, charnue, pleine de douceur même si le sucre pointe peu son nez. Il manque à mon goût une petite pointe d’acidité pour en faire un GRAND vin. Il est seulement très bon ;o)

Sauternes 1998, Château la tour blanche : robe dorée intense, nez sur miel et l’ananas. Bouche d’un équilibre superbe entre gras, sucre et acidité. Ce vin mûr, d’une belle complexité aromatique est d’une grande fraîcheur. Ya bon !

Vouvray « Le Mont » moelleux 1985, Domaine Huet : robe or clair. Nez évolué sur la pomme et la poire un peu blettes, les fruits confits et la cire d’abeille. Bouche ronde, délicate, toute en finesse, avec une belle acidité. Pas un monstre de foire, mais un joli vin qu’il n’est plus la peine d’attendre…

Tokay pinot gris « cœur de tri » SGN 2000, Louis Sipp : robe dorée intense. Nez sur la mirabelle, les fruits confits et les épices. Bouche soyeuse, associant un gras voluptueux et une acidité cristalline. Superbe équilibre. Longue et belle finale. Très beau vin qui conclue magnifiquement cette soirée !