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A boire et à manger
19 août 2006

Belle soirée "mets & vins"

J'y ai fait déjà plus ou moins fait allusion lors d'un message précédent: nous avons accueilli lundi dernier un ami, membre de notre club de dégustation, pour une soirée de retrouvailles après les vacances. C'était l'occasion de déguster quelques bouteilles originales avec des mets appropriés.

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Nous avons commencé par des billes de melon canari parfumées au muscat et à la menthe. La recette consiste à prendre un muscat "bas-de-gamme", de le chauffer, de le flamber pour enlever l'alcool, puis de le réduire au 3/4. Après refroidissement, on le mélange avec les billes de melon détaillées à la cuiller parisienne, et des feuilles de menthe émincées. L'idée de la menthe était d'apporter de la fraîcheur au plat.

2006_0816fleurs0054Nous avons bu avec cette "entrée apérititive" un muscat de Rivesaltes 2004 du Mas Amiel. la robe est jaune pâle. le nez est sur la pêche, la rose et la bergamote confite. La bouche est ronde, fraîche, croquante. Ce vin est d'un équilibre idéal malgré un taux d'alcool et de sucre non négligeable. Le sol schisteux d'où il provient n'y est certainement pas étranger La fin de bouche est subtile, aérienne, sur des notes de fleurs d'oranger et de figue fraîche.

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2006_0816fleurs0052Le plat suivant était des crevettes caramélisées à l'orange & teriyaki. Cette recette, déjà décrite dans le blog, était un petit régal qui n'a pas fait long feu. Pour les accompagner, il fallait un vin de caractère. Il était tout trouvé: les Rosiers 2001 du domaine de Bellivière (Jasnières). Robe très dense, entre l'or et le cuivre qui fait penser à un liquoreux. Nez puissant sur des notes terpéniques, mais aussi de sous-bois (à l'époque des champignons) et de fruits confits. Bouche ample, avec une texture moelleuse, voire grasse, mais sans un poil de sucre résiduel (en tout cas non perceptible) et une acidité tranchante. Il y a un côté bête sauvage indomptée dans ce vin aux arômes fougueux et puissants qui peuvent dérouter, à l'image de la finale, tendue et sèche.

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Pendant que notre ami et moi devisions en sirotant notre vin blanc, Olivier s'activait dehors pour nous préparer une côte de boeuf aux "sarments" de romarin. Le four, lui, achevait de cuire des pommes de terres dorées et croustillantes:

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Il ne restait plus qu'à assembler ces splendeurs:

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2006_0816fleurs0053Pour accompagner la "première passe", nous avons bu un Clos Baquey 1999 d'Elian da Ros (Côtes du Marmandais). Robe rouge sombre, preque opaque, sans trace d'évolution. Nez sur les fruits noirs, l'aiguille de pin et les épices. La bouche est ample, fraîche, avec une matière de belle densité. Les tannins imposants, d'abords fondus en milieu de bouche, se durcissent un peu en finale et laissent une légère apreté. L'on peut reprocher à ce vin un certain monolithisme aromatique, en espérant que quelques années de vieillissement supplémentaires le rendront plus complexe. Toutefois, on ne peut qu'être agréablement surpris que les Côtes du Marmandais puissent accoucher d'un tel vin!2006_0816fleurs0050

Pour la "repasse" en côte de boeuf et le fromage (du Saint-Nectaire, bien sûr!), nous avons changé de registre: nous passons au Bahans du Château Haut -Brion 1996. La robe est grenat sombre, avec une légère évolution. Le nez est d'une belle complexité: cassis, boîte à cigare, humus et une pointe de menthol. La bouche est sphérique, gourmande, aux tannins doux et veloutés. Pas de signe faiblesse en milieu de bouche: ce vin reste gaillard du début à la fin de bouche, belle et longue. Un beau second vin qui laisse imaginer la beauté du premier ;o)

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2006_0816fleurs0051Il ne restait plus qu'à passer au dessert: des Reine-Claude poêlées & glace moelleuse à la lavande. Il a fait également l'objet d'un message hier. pour accompagner ce plat chaud/froid, doux/acide, un vin pas comme les autres: une vendange tardive de pinot gris Murfatlar (qui vient Roumanie!). Nez sur les fruits jaunes bien mûrs et la cire d'abeille. Bouche ample, onctueuse, d'une belle intensité aromatique, très bien équilibrée par une bonne acidité. Une surprise inattendue provenant d'un pays peu connu pour ses vins!

Commentaires
M
tu me donnes faim..
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A
j'ai lu dans le détailtoutes les descriptions et je suis baba d'admiration devant une telle maîtrise des nuances de notre riche kangue... très poétique, un pur moment de bonheur!
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E
Crevette, côte de boeuf, petites patates sautées, j' ai les odeurs qui me parviennent... comme toujours sur blog, c' est une véritable tention à chaque fois!!
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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