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A boire et à manger
20 août 2010

Le Madiran en fête ! Moi, parfois moins...

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Le week-end dernier, les vignerons de Madiran organisaient leur fête annuelle. Nous nous y sommes rendus le dimanche après-midi pour une dégustation plutôt exhaustive. Une seul absence de marque : celle d'Alain Brumont, propriétaire des châteaux Montus et Bouscassé. Somme toute coutumière d'après les habitués de la manifestation.

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Je n'avais pas amené mon carnet de notes. Je dois donc me contenter de ce que ma mémoire à bien voulu retenir. En Pacherenc de Vic Bilh sec, je n'ai rien bu de vraiment marquant. Même la Cuvée Ericka de Lafitte-Teston ne m'a pas plus emballé que ça (alors que normalement, je l'aime bien).

En moelleux, j'ai vraiment été surpris de l'hétérogéité gustative et qualitative. Je pensais les Brumaires ou autres Vendémiaires représentatifs de l'appellation Pacherenc. Que nenni : le savoir-faire de Brumont est loin d'être généralisé, et il y a pas mal de cuvées où le plaisir est absent : peu expressives, prématurément oxydées, mal équilibrées... Et puis il y a tout de même de belles choses, comme le château de Mascaraas 2005 produit par la Cave de Crouseilles (très intense, marqué par le coing, la pâte d'abricot et la résine) ou la cuvée Saint-Albert 2007 de la cave de Plaimont (comme quoi, les caves coop peuvent faire bon). Chez les vignerons indépendants, le château d'Aydie, tout en finesse, Rêve d'Automne de Lafitte-Teston, plus concentré ou la cuvée Céleste du domaine du Crampilh qui avait tout pour elle : finesse, onctuosité, complexité.

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En Madiran, mon GROS coup de coeur, c'est le domaine Berthoumieu (dont vous voyez ci-dessus le propriétaire, Didier Barré). Tous ses 2007 ont un fruit intense, une élégance rarement rencontrés dans la région. Le Haute tradition est d'une grande buvabilité, avec des tannins souples et un fruit éclatant. La cuvée Charles de Batz est plus dense et plus structurée, mais très expressive : elle peut déjà procurer beaucoup de plaisir mais ne fera que s'améliorer dans les 10-15 ans qui viennent. J'ai découvert la cuvée Argélis issue de vieilles vignes et élevée en fûts neufs, qui est d'une concentration impressionnante, très complexe au nez (aux notes atypiques pour un madiran) mais demandera à vieillir pour se libérer de sa gangue de bois. Ca devrait donner un très beau vin pour peu qu'on aime les grands barraqués ténébreux.

A signaler aussi la Cuvée Prestige 2007 du Château Viella, intense et expressive ; le château d'Aydie, demandant à vieillir un peu, mais très prometteur ; et le vin d'un petit domaine en BIO de 2.5 ha dont je n'avais jamais entendu parler : Barbazan (voir cet article). Son vin d'entrée de gamme à 8 € sent le cassis comme rarement je l'ai senti, à la fois la feuille et le fruit. Et en bouche, c'est fin, pur, assez léger ne ressemblant pas du tout à un Madiran. J'ai moins accroché sur sa cuvée Vieilles Vignes, plus massive et beaucoup moins pure aromatiquement.

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Le top de la déception fut le mal nommé cru du Paradis : tous les vins rouges avaient de gros défauts : au choix, brettanomyces, oxydations, acidité volatile. De quoi dégoûter n'importe qui du Madiran !!!!

Il y avait en tout cas beaucoup de monde présent à cette manifestation. Ca fait bien plaisir de voir cela dans un pays où la consommation de vins baissent en permanence. D'autant qu'il y avait beaucoup de jeunes : la relève est assurée !

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Commentaires
T
Le Barbazan a l'air détonnant, je crois que je prends goût aux atypiques vins naturels
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Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire qu'une: la gastronomie
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