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A boire et à manger
14 décembre 2009

Chocolats : ai-je le palais perverti ?

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Avant de quitter le massif de la Chartreuse, mes hôtes me conseillent de faire une halte à Voiron. Il y a là-bas un chocolatier exceptionnel à la réputation mondiale : il est fournisseur de la Cour de Belgique, de la Reine d'Angleterre, de la Maison Blanche. Bref, Bonnat est incontournable !

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Difficile de résister à une telle proposition. Je suis un chocoholic absolu qui est malheureux s'il n'a pas son carré de chocolat noir en fin de repas. Aussi fais-je un arrêt à Voiron, en pleine fièvre du Téléthon (difficile d'y échapper...).

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Je suis accueilli par une dame d'un âge respectable qui doit être la propriétaire de la boutique. Plutôt guindée, mais hospitalière. Elle s'enquiert de mes désirs. Je lui dis que je suis avant tout un amateur de chocolat noir. Nous nous dirigeons donc de concert vers le rayon ad hoc.


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Le choix est large : difficile de s'y retrouver vu la multiplicité des origines (à signaler que Bonnat est le premier chocolatier à avoir commercialisé une gamme de crus en 1984). Comme je lui dis que je les aime corsés, elle me dirige vers le cru Chuao du Vénézuela (la Romanée Conti du chocolat annoncent-ils sur leur plaquette).  Pour me convaincre, elle me déballe un petit palet de ce chocolat pour que puisse le goûter. C'est très fin, subtil, et d'une belle longueur. Mais j'aimerais quelque chose d'encore plus puissant.

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Il ne reste qu'une solution : le real del Xoconuzco. Un cacao unique au monde. Il était destiné autrefois aux empereurs précolombiens, et était à l'abandon depuis 150 ans, car plus difficile à cultiver. Les Bonnat sont les premier à en refaire du chocolat. Celui-là, je n'ai pas le droit de le goûter sur place. J'en achète donc une tablette (7€ les 100 g, tout de même...).

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Rentré à la maison, suspens : comment allait-être ce fameux chocolat ? Ben, c'est très fin, avec des notes de miel et de caramel au beurre, et une subtile acidité. Et puis c'est tout. Pas de quoi se relever la nuit, ni envoyer un mail à Bonnat pour qu'il m'en envoie une palette.

J'ai également acheté une petite boîte contenant 7 crus différents. Même constat. C'est fin mais pas plus enthousiasmant que ça... (je signale tout de même qu'ils ont la mauvaise idée de faire des chocolats très épais, façon Nestlé dessert, ce qui n'améliore pas la dégustation. C'est tellement mieux quand c'est fin ! )

Je me demande si je n'ai pas un problème, tout de même. Après Cluizel et Valrhona, c'est le troisième chocolatier dont les crus ne me fascinent pas. Préfèrant de loin les crus proposés régulièrement par Lidl. Suis-je malade, docteur ? Ou ai-je un palais irrécupérable ?

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Une hypothèse, tout de même : je crois que je préfère des chocolats plus torréfiés, avec des goûts plus marqués. Quand c'est super fin et super délicat, ça m'emm... Mais bon, je ne désespère pas. J'ai évolué à ce sujet sur les vins (je préfère maintenant les vins fins aux gros costauds). Y a pas de raison que je ne fasse de même pour les chocolats ;o)

Commentaires
V
Abstenez-vous si vous n'êtes pas de la bourgeoisie<br /> <br /> <br /> <br /> Nous avons été très déçus 😞 de l'accueil de la vendeuse blonde d'un certain âge à la coiffure au carré<br /> <br /> <br /> <br /> Elle avait servi deux personnes bourgeoises et restées pendant 15 minutes en racontant sa vie qu'elle habitait dans le Nord...et leur servant du chocolat alors qu'elles n'ont absolument rien acheté<br /> <br /> <br /> <br /> Cette vendeuse nous a servis en nous faisant comprendre et en commentant haut et fort que nous ne sommes pas les bienvenus car nous ne sommes pas des personnes de la bourgeoisie.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous avons acheté 3 gâteaux et 3 croissants d'une somme totale de plus de 20 €.<br /> <br /> <br /> <br /> Les croissants sont bons par contre l'éclair au chocolat et le gâteau au citron ne valent pas le détour pour l'acheter.<br /> <br /> <br /> <br /> Malheureusement leurs gâteaux ne sont plus aussi bons qu'auparavent et ne choisissez surtout pas cette vendeuse si vous n'êtes pas une personne bourgeoise<br /> <br /> <br /> <br /> Nous ne sommes pas les bienvenus
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M
moi j'ai testé un autre chocolatier : Jacques BOCKEL - surprenant - goûtez-les ? à la fleur de sel - une palette de chocolats noirs de tous pays - à bientôt de vous lire
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E
avez vous gouter Pralus ? ma femme est chocolativore, on a tester a peu pres tout les chocolatiers et ses preferes pour l instant ca reste Pralus
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R
le goût, c'est comme tout, cela s'éduque avec le temps, et les passages par des étapes sont nécessaires.<br /> <br /> Je suis amateur de vins, thés, cafés et chocolat et biend 'autres choses encore. et cela a toujours été la même chose: la facilité l'emporte au début sur la complexité/finesse/délicatesse. mais avec le temps, si l'on souhaite apprendre, cela s'inverse et le retour arrière n'est pas possible.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le chocolat, mon parcours a été le suivant: j'ai commencé étant jeune par les chocolats de la grande insustrie (milka, MDD), que tout le monde connait. Et mon grand père, amateur de bonnes choses, m'offrait à chaque Pâques des chocolats d'un chocolatier réputé de ma ville, en version noir, lait et blanc. <br /> <br /> - Au début, c'est les chochats blanc et lait qui m'attiraient le plus chez ce chocolatier -> bref, Gras et Sucre en masse<br /> <br /> - puis, un jour, pour mon gouter, j'ai eu pendant à peu près 2 semaines, du chocolat au lait Lindt à la place du Milka<br /> <br /> - le retour au milka m'a déçu, non pas que je ne l'aimais plu, mais disons je le trouvais moins bon que le lindt.<br /> <br /> - ensuite, avec moins de milka et plus de lindt, c'est le chocolat au lait qui ne m'intéressait plus: pas vraiment de gout en fait.<br /> <br /> - puis un jour, en allant dans de la famille ne Belgique, j'ai découvert le Cote d'Or, et là, plus possible de retourner au milka. donc cela se battait entre lindt que je trouve plus élégant et le cote d'or, plus sucré mais avec un peu de force et de caractère.<br /> <br /> - et cela a encore évolué au gré des découvertes pendant de nombreuses années, et durant cette évolution, je ne mangeais plus que les chocolats noir offerts à Pâques (plus de lait, ni de blanc).<br /> <br /> <br /> <br /> Et finalement, aujourd'hui, je suis un inconditionnel de Bonnat, car ces chocolats sont vraiment exceptionnelle dans leur confection et leur richesse aromatique. C'est toujours un pur bonheur<br /> <br /> que d'en croquer un carré, et le plaisir est si fort et durable, que la tablette a une durée de vie fort honorable (plusieurs jours sans problème), ce qui en fait à mes yeux, le meilleur rapport prix/plaisir et de loin.<br /> <br /> <br /> <br /> Je dois avouer que mon gout dans le domaine du café, thé et chocolat a fortement progressé le jour au j'ai arrêté de "sucrer" à tort et à travers certains aliments, comme le café, le thé, les yaourts, crêpes ... depuis que j'ai arrêté de sucrer les aliments, tout a basculé, et je ne reviendrai en arrière pour rien au monde, le sucre perverti et masque le non-goût.<br /> <br /> <br /> <br /> Le vrai problème, c'est que l'industrie agro alimentaire nous a perverti le palais avec le gras et le sucre depuis trop longtemps, et qu'il est nécessaire de rééduquer son palais.
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A
Pour ma part, j'ai cru m'évanouir de plaisir, quand j'ai gouté le Real de Bonnat. Extraordinaire, du moins à mon palais ! Mais j'adore aussi le 80% de chez Carrefour (emballage rouge et noir).
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