Visite dégustation au château Troplong Mondot
En allant de Beauséjour, nous sommes passés par une route aux beaux paysages. Je ne peux m'empêcher de vous les montrer.
Qui c'est? La réponse ci-dessous.
Bon, On va peut-être passer au sujet du jour, non?
BIENVENUE A TROPLONG MONDOT
(prononcez trolon)
Nous sommes accueillis par la responsable de l'accueil, Christine Brachet. Cette dame est très accueillante, mais pas hyper branché technique. La visite fut donc assez rapide et pas des plus exhaustives... Bon alors en dessous vous avez le chai, tout ce qu'il y a de plus classique. Ce qui peut surprendre, c'est le nombre de important de cuves. Et pour cause: c'est un des plus gros domaines de Saint-Emilion (30ha, soit trois fois l'exploitation "classique".
On n'apprendra pas grand chose d'exceptionnel sur les vinifs, si ce n'est qu'ils font une partie (environ 1/4)en pré-macération dans des cuves spéciales (ci-dessous) et qu'ils ont une installation en micro-bullage. Mots phares du domaine: classicisme avec une touche de modernité ;-)
Ces cuves sont presque aussi larges que hautes, ce qui permet une surface d'échange plus importante entre le marc et le moût. Dans le chai, c'était un peu le bazar car ils étaient en train d'embouteiller le 2004 (120.000 bouteilles tout de même). Résultat au bout de 15 jours de travail acharné: une montagne de caisses!
Tout est déjà vendu, bien évidemment. C'est également le cas du 2005, vendu en primeur en une demi-heure!!! Allons le voir au chai, ce 2005. Vous allez voir, c'est très smart. Normal, le mari de la propriétaire ( Christine Valette - Pariente) est décorateur d'intérieur!
Bon, ça, c'est la position "visite". mais ça ne peut pas rester comme ça, parce que ça perturbe l'hygrométrie du lieu. En temps normal, c'est comme ça:
Sinon, à peu près comme d'hab: 80% de barriques neuves, chauffe moyenne, quatre fournisseurs, soutirage tous les trois mois. Très classique, quoi... Et si on buvait un p'tit coup, Pluto plutôt?
Nous goûtons le Château Troplong Mondot 2004 qui vient d'être embouteillé: la robe est violine sombre. Le nez est superbe de fruits mûrs et d'épices, avec une touche de pain grillé. La bouche est ample, riche, charnue, d'une grande intensité aromatique. Puis la bouche se durcit un peu en final et c'est bien triste. C'est l'effet "mise" nous dit notre guide (la "maladie de la bouteille"). Mais quelle idée de nous servir un vin qui vient d'être mis en bouteille, franchement? Surtout qu'il y en a plein d'autres à côté, à bonne température ;-)
En sirotant notre verre, nous recausons de la folie des primeurs actuels. Elle nous dit que le prix qu'ils ont fixé n'a posé aucun problème, puisque tout est parti plus vite que d'habitude. Le prix du vin est donc bien positionné et permettrait de justifier le passage du château en 1er Grand Cru Classé B (en septembre prochain). Par contre, notre guide doute que l'Angélus passe au niveau supérieur, car il est encore loin derrière les 2 "A"... Voili voilou...
Une petite devinette pour finir... Qu'est-ce donc?
Un crachoir! M'étonnerait pas qu'il ait piqué l'idée à Latour,
qui a le même en acier brossé ;-)
Eh bien voilà. Fin du périple bordelais 2006. J'espère que ces petites ballades dans les chais de la rive droite vous ont plus autant qu'à nous. Nous avons été assez raisonnables cette année, car nous allons habiter prochainement dans le coin: nous pourrons donc faire des virées dans le vignoble dans nos temps libres :-)