Quand la caille et les grives filent un parfait amour...

Nous passons le week-end dans ma belle-famille. Nous sommes comme d'habitude chargés d'amener les vins. Dans le menu du dimanche: caille au foie gras. J'ai en tête de suite deux possibilités: pinot gris ou vin rouge d'âge vénérable... Je fais le tour des vins dispo dans mon logiciel de cave: en pinot gris, j'ai soit de l'entrée de gamme qui manquera de punch face au plat, soit des SGN qui seront trop riches. En vieux vin, il y a bien quelques pépites, mais pour un simple repas du dimanche, faut pas pousser...

Et voilà Olivier qui revient du boucher avec une bouteille en me disant: "tiens, le boucher m'a donné ça". C'est un premières grives du Domaine de Tariquet, un moelleux issu du gros Manseng. "Mais oui bien sûr!" me dis-je. "On le prendra pour les cailles demain: cailles-grives, ça doit aller...". Je sais, c'est un peu vaseux, comme réflexion, et pourtant...

Dimanche 11h30: j'ouvre ma bouteille de premières grives. Je goûte. Oh, c'est bon, ça! Je demande à mon beau-père: "vous mettez quoi comme accompagnement avec les cailles?" Il me répond des pommes.  "PAR-FAIT!!!" dis-je d'un ton jubilatoire "on va se régaler!..."

Après avoir mangé des langoustines avec un excellent Macon-Villages qui mériterait une rubrique à lui tout seul, arrivent les cailles.

Je sers le moelleux qui a été carafé une  bonne demi-heure. La robe est d'un joli doré. Le nez évoque l'ananas, la mangue et la pomme au four. En bouche, c'est moelleux, frais, délicatement perlant. Le mariage avec le plat est parfait car le vin n'est pas un monstre de concentration et n'écrase pas le plat. Au contraire, il le magnifie! Sa fraîcheur contraste avec le gras du foie et le moelleux des pommes... On se régale, les amis!

Où l'on peut voir que l'accord parfait ne nécessite pas forcément un grand vin...